Le Grand Gibier

En Côte d’Or sont présentes trois espèces principales de grand gibier que sont : le cerf élaphe, animal emblématique de nos forêts, mais aussi l’incontournable sanglier et le discret chevreuil. Partons à la découverte de ces mammifères emblématiques du département et de leurs habitats.

Les espèces présentes

Le sanglier

Le sanglier (Sus scrofa) est présent en très grand nombre sur l’ensemble du département, il affectionne tous les milieux. Des grands massifs forestiers du Chatillonnais jusqu’aux plaines agricoles du Val de Saône, des zones de bocage du Morvan en passant par les vignes de la côte viticole, dès lors que la végétation est suffisante pour sa quiétude.

Les mâles sont solitaires, tandis que les femelles et les jeunes vivent en groupe appelé compagnie. La femelle, plus petite que le mâle, est appelé laie. Après 3 mois, 3 semaines et 3 jours, elle met bas, de 4 à 8 marcassins.

 

 

La gestion du sanglier :

Un fort potentiel reproducteur, une faculté d’adaptation hors du commun, la modification des pratiques agricoles (développement des cultures du maïs, fermeture des milieux) et les pratiques de chasse qui épargnaient les reproducteurs expliquent l’explosion démographique du sanglier.

Les conséquences de cet accroissement sont multiples. En premier lieu, l’augmentation des dégâts aux cultures agricoles avec des indemnisations, payées par les chasseurs. Viennent ensuite, les risques sanitaires et la hausse des accidents de la route.

Les moyens de prévention comme la clôture électrique et/ou l’agrainage de dissuasion sont nécessaires pour enrayer le développement des populations. Le sanglier reste l’espèce qui demande la plus grande vigilance et rigueur dans la gestion de ses populations.

Le chevreuil

Le chevreuil est un mammifère ongulé de la famille des cervidés, et c’est le plus petit des cervidés européens.

Le mâle adulte (brocard) se distingue de la femelle (chevrette) par les bois, productions osseuses qui tombent tous les ans à l’automne pour repousser au bout de deux mois.

Il est présent en abondance sur tout le territoire de la Côte d’Or, avec notamment de forts effectifs dans le Chatillonnais ainsi que dans l’Auxois.

 

Le cerf élaphe

Le cerf élaphe (Cervus elaphus) est un grand cervidé des forêts tempérées d’Europe, c’est l’un des représentants les plus connus de cette famille de mammifères.

La femelle est la biche, le petit est le faon.
Ensuite, de 6 mois à 1 an, on l’appelle « hère » s’il s’agit d’un mâle, la femelle conserve le nom de faon jusqu’à un an. De 1 an à 2 ans, le jeune mâle est appelé « daguet » avec deux grands bois secs et la femelle « bichette ». Les biches ne portent pas de bois.

 

 

On le retrouve majoritairement dans tous les grands massifs boisés de notre département. Les populations les plus importantes se situent dans les secteurs de la Montagne, du Chatillonnais et de La Vallée de L’ouche.

L’aménagement des habitats

Afin de favoriser l’installation de certaines populations, la Fédération des Chasseurs de Côte-d’Or met en place des actions d’aménagement du territoire par le biais de plantations favorables à certaines espèces.

Les cultures intermédiaires pièges à nitrates

Sur le plan réglementaire les cultures intermédiaires pièges à nitrate (CIPAN) répondent à un objectif environnemental de protection de la qualité de l’eau contre la pollution due aux nitrates d’origine agricole.

Implantées entre deux mises en cultures, les CIPAN fixent l’azote excédentaire du sol en évitant son lessivage c’est à dire le transport d’éléments par l’eau de pluie vers les nappes phréatiques.
Ils constituent un outil agronomique non négligeable dans une démarche d’agriculture durable (protection et structuration du sol, amélioration de sa fertilité, de la vie biologique…). En prime leurs implantations permettent de diversifier les paysages agricoles automnaux et hivernaux, et ainsi favoriser la biodiversité et plus particulièrement le développement de petit gibier.

Ces méthodes sont désormais utilisées en Côte-d’Or (secteur de la Montagne) à destination des grands cervidés afin de proposer des zones de gagnages à proximité directe des massifs forestiers. Elles ont donc un rôle majeur dans la limitation des dégâts aux cultures en périodes automnales et hivernales.

Prairies temporaires à grands cervidés

La mise à disposition de zones de gagnage pendant la période hivernale permet une réduction des dégâts de Grands Cervidés sur les cultures. Conformément à l’action n° 37 du Schéma Départemental de Gestion Cynégétique 2014-2020, les prairies temporaires Grands Cervidés sont destinées uniquement à cette espèce.

Elles participent à l’amélioration des prélèvements par une meilleure répartition des animaux sur le territoire. Les parcelles engagées dans la mesure le sont pour une durée de 4 ans et doivent être déclarées à la PAC en prairies temporaires pendant toute la durée du contrat. L’agriculteur exploitant des parcelles agricoles concernées est le seul responsable de la mise en œuvre de ces pratiques et de leur conformité aux dispositions réglementaires.

Il doit s’engager à ne pas faire de déclaration de dégâts de gibier sur la zone concernée. Un cahier des charges spécifique précise les modalités de la mise en place, de l’entretien et de la fertilisation des terres. La fauche de la parcelle, obligatoirement centrifuge, ne pourra se faire qu’à partir du 15 juin afin de protéger les nichées et les jeunes animaux.

La ferme de la Petite Montagne

Propriété de la Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage, la ferme de la Petite Montagne est gérée par la FDC21, qui y expérimente, sur 77ha, des cultures à destination du petit et du grand gibier. Dans l’objectif d’une gestion durable du site, une réflexion axée sur la réduction des intrants, des interventions humaines et mécaniques, a été menée ces dernières années.
Plusieurs mesures ont été mises en place comme les cultures fourragères pluriannuelles, les partenariats avec des agriculteurs locaux pour les récoltes de fourrages, le morcellement de certaines parcelles… Afin de valider l’efficacité des actions engagées, des comptages hivernaux des grands cervidés y sont réalisés chaque année.

*Zoom sur les comptages

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